Thierry Gosseaume • Domaine de La Chapelle

Si le nom de Gosseaume est bien connu à Oisly, c’est qu’ils sont deux frères à détenir chacun un domaine dans le coin. Thierry, le cadet, est propriétaire du domaine de la Chapelle.

Suite à un accident de son père en 1995, la casquette de vigneron lui est tombée dessus plus rapidement que prévu. Âgé d’à peine 25 ans et seul face à 20 hectares de vignes, il retrousse alors ses manches et plonge à corps perdu dans ce métier de vigneron. Il sera vite épaulé par son frère Lionel en 2007, avant que chacun n’ait petit à petit l’envie de suivre son propre chemin.

Installé à Choussy, la commune joue un rôle central pour Thierry : depuis 2009, il est le maire de ce petit village du Loir-et-Cher. Un homme sur tous les fronts qui conjugue avec brio ses vies d’élu, de vigneron et de père de famille. Des facettes pas si éloignées les unes des autres à l’heure où Thierry prépare la transmission de son domaine… à l’un de ses fils !

Lionel Gosseaume

Avec Lionel, tout va vite ! Quand il parle, les phrases s’enchaînent sans pause : à l’image de son histoire.

Fils de Oisly, il grandit – avec son frère Thierry – dans un milieu 100 % agricole : sur une petite ferme ses parents élèvent des chèvres, des moutons et cultivent du blé, des légumes et de la vigne. Le jeune Lionel se jure « de partir loin et de ne jamais être vigneron » ! Pourtant après avoir fait la « vigne buissonnière » et s’être formé à d’autres métiers (toujours en lien direct avec le monde viticole), il prend la décision de revenir au pays, non loin des terres familiales, et crée son propre domaine en 2007. Un défi lancé à lui-même et – quelque part – en hommage à son père, récemment disparu. Il s’installe à Choussy, au cœur de « ce terroir à blancs exceptionnel », comme il l’avoue désormais avec une fierté non dissimulée.

Entrepreneur autodidacte, il n’en oublie pas de partager ses expériences aux jeunes vignerons souhaitant s’installer dans la vallée de la Loire. D’abord en tant que président d’InterLoire de 2020 à 2023 mais surtout en tant que passionné depuis toujours de ce monde du vin qui évolue… aussi vite que lui.

Anne-Sophie et Frédéric Meurgey • Château de la Presle, domaine Jean-Marie PENET

Anne-Sophie a grandi là, au Château de la Presle. Des trois filles de Jean-Marie Penet (figure locale et ancien maire de Oisly !) c’est elle qui continue d’écrire cette histoire débutée il y a cinq générations.

Anne-Sophie n’est pas seule ! Avec elle, son mari Frédéric. Il a quitté sa Bourgogne natale pour rejoindre les Penet et travailler le sauvignon blanc. Les deux ont insufflé une toute nouvelle énergie au domaine. Quand ils en ont pris les rênes en 1998, le couple a – au fil des années – converti leurs vignes en culture raisonnée Terra Vitis cherchant à valoriser les vins de Touraine Oisly.

Ça se passe comme ça au Château de la Presle, chacun son petit jardin pour avancer ensemble. Quand Frédéric fait de ses livraisons le vendredi à Paris un rendez-vous hebdomadaire, Anne-Sophie se fait une joie d’accueillir les visiteurs de passage dans leurs superbes caves enterrées sous la propriété. Un duo rôdé !

Isabelle et Noé Rouballay • Domaine Octavie

Le choix d’un nom de domaine est un acte important. Et quand on choisit le prénom de la première femme propriétaire des vignes, décédée à 99 ans, la symbolique est d’autant plus forte. Vous l’aurez compris : au domaine Octavie, la famille – et la place de la femme – est centrale.

Isabelle est la cinquième génération de cette filiation sur les terres de Oisly. Elle a repris la propriété de son père après une première carrière dans la banque… loin de l’agitation des levures ! Son mari Noë, pépiniériste de formation, a épaulé son beau-père avant de devenir vigneron à plein temps au domaine Octavie.

L’organisation est bien rôdée, Isabelle s’occupe de développer les ventes, notamment à l’export, et d’accueillir les visiteurs avec son grand sourire contagieux. Noë, lui, est le maître des vignes et de la cave : les sols sablo-argileux n’ont plus de secrets pour lui. Ensemble, ils prennent les grandes décisions, comme de cultiver les vignes en conformité avec le cahier des charges Terra Vitis (depuis 2001 !) et du label Agriculture Biologique (depuis 2024 !) ou d’utiliser le minimum de sulfites lors des vinifications. Une rigueur que s’impose le couple pour préserver la pureté des vins de Oisly qu’ils estiment être « le joyau de la Touraine » !

Dominique Barbou • Domaine des Corbillières

Chez les Barbou, on est vigneron de père en fils ! « Je ne me suis jamais vu faire autre chose » confie Dominique. D’abord bras droit de son père pendant quelques décennies, ce fils unique reprend naturellement les rênes du domaine des Corbillières en 1989.

Dominique n’est autre que l’arrière-petit-fils de Fabel Barbou, légende en Touraine pour avoir replanté le sauvignon blanc dans le vignoble au début du siècle dernier. L’amour et la défense du terroir de Oisly sont des évidences dans la famille. 

Pendant plus de dix ans, c’est lui qui a porté le projet d’une AOP Touraine Oisly auprès de l’INAO, jusqu’à l’obtention de la précieuse reconnaissance en 2011. Dominique est aujourd’hui le président de cette jeune appellation. Son engagement se tourne vers la future génération, notamment auprès de son fils Nicolas, à qui il souhaite transmettre le domaine des Corbillières… quand viendra le moment de ranger ses bottes de vigneron !

Aude et Emmanuel Clavier • Divin Loire

Aude et Emmanuel c’est le nouveau souffle de la Touraine, la preuve que la région attire des jeunes à s’installer ! C’est à Bordeaux que tout a commencé pour eux. Une fois leurs diplômes d’œnologue et d’ingénieur en poche, ils ont eu envie de tout voir, de tout apprendre. Alors ils sont partis… loin, pour se former en Bourgogne, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Chili. 

Et puis à force de travailler pour les autres, l’envie de bâtir leur propre projet a fait son bonhomme de chemin. Quand une voisine de la famille propose à Aude de reprendre ses vignes, c’est sans hésiter que le couple est revenu là où tout semblait avoir vraiment commencé. Sur les terres de ses ancêtres vignerons, Aude peut enfin s’exprimer. Et dès les débuts en 2015, les ambitions sont posées : des vignes cultivées en bio suivi d’une conversion en biodynamie, des vinifications naturelles (dont certaines expérimentales, dans des amphores) et l’ouverture de son domaine aux visiteurs. Pas de doute Divin Loire veut dépoussiérer la Touraine et s’inscrire de façon durable dans les paysages viticoles de Touraine Oisly !

Sandrine et Benjamin • Domaine Delobel

Ah la belle paire ! Derrière une vinificatrice passionnée se cache parfois un viticulteur tout aussi mordu. Ne cherchez pas un récit d’enfants de la terre : ni Sandrine, ni Benjamin n’ont grandi dans le milieu agricole.

Ces deux-là se sont trouvés en classe de BTS Viti-Oeno à l’Agrocampus de Tours-Fondettes en Touraine. La région, le couple a préféré la quitter pour sillonner le monde du vin et explorer leurs envies, de la Nouvelle Zélande au Var en passant par la Suisse. Dans leurs aventures, ils tomberont en amour pour le sauvignon blanc et ses variations aromatiques. Un goût qui les oriente très vite vers un retour en Touraine au début des années 2000, sur l’un des terroirs d’exception de ce cépage mondialement réputé : Oisly ! Premiers viticulteurs de l’AOP certifiés en Agriculture Biologique, ils ont toujours eu à cœur « d’accompagner cette Nature, qu’il faut observer pour la comprendre et l’aider sans contraindre ». Porté par deux curieux très ouverts sur le monde, on peut parier que le domaine Delobel n’en est qu’au début de son aventure…

Godet-Christophe-Touraine-Oisly

Christophe Godet • Domaine de Marcé

Si l’on voulait résumer les vins et un bout de l’histoire de de Touraine Oisly simplement, le Domaine de Marcé en serait l’exemple parfait : un domaine familial, que l’on se transmet de père en fils, et la culture de la vigne, qui a petit à petit supplanté la production locale de cornichons, de cassis et d’asperges. 

Christophe a grandi là, au lieu-dit de Marcé, au sein de la ferme familiale. Cet amour pour cette terre, elle lui vient de son père (50 vendanges au compteur !) et de son grand-père : l’un des fondateurs de la « Confrérie de Oisly ».

Pendant plus de 30 ans, Christophe a observé, et appris sur le tas. Il est la septième génération d’un héritage indicible, qui s’affichera pourtant naturellement sur ces bouteilles quand le domaine portera un jour son prénom : c’est le premier vigneron à estampiller ses vins « de Oisly »… 10 ans avant la reconnaissance suprême de l’INAO !

Jean-Luc Mardon • Domaine du Pré Baron

Jean-Luc est né vigneron avant de le devenir. Car dans la famille Mardon, le domaine se transmet de génération en génération depuis cinq générations : une lignée de paysans polyculteurs, naturellement tournés vers les productions locales.

Guy, son père, est l’une des figures qui ont construit le paysage viticole de Oisly. Il a reconnu avant les autres le potentiel extraordinaire des terroirs du secteur, laissant entrevoir la future valorisation du Touraine Oisly. Certains qualifieront l’homme de visionnaire, on peut aussi parler de bon sens paysan !

Le cheminement de Jean-Luc pourrait sembler banal... Mais ce serait oublier la ténacité du bonhomme et son rôle dans l’obtention de l’AOP Touraine Oisly : à la tête d’un domaine de 40 hectares depuis plus de 20 ans, il est d’ailleurs aujourd’hui le doyen de l’appellation. À chaque millésime, il ne cesse de se questionner pour aller toujours plus loin dans le travail de ses vins. Curieux et bien ancré dans l’ère du temps, Jean-Luc ne cesse de se former, notamment tout récemment sur les vins natures, cultivant ainsi ce qui pourrait résumer un « esprit Mardon » : l’attachement au bon sens paysan !

Raphaël et Annie • Domaine Raphaël Midoir

Les vignes de Raphaël font exception sur l’appellation Touraine Oisly. Le domaine familial est implanté sur les sols argilo-siliceux de Chémery, différents des sables que l’on rencontre habituellement en Sologne viticole. Ce terroir minéral - également riche en fer – a permis au domaine de se bâtir une réputation autour de ses crémants et de ses Touraine Oisly. Raphaël et son épouse Annie assument pleinement cette différence. Ensemble, ils écrivent une nouvelle histoire du domaine de Bellevue, qu’ils ont renommé tout simplement : domaine Raphaël Midoir. Le binôme œuvrent à préserver un écosystème autour de leurs vignes. Les forêts alentours et l’étang familial font le bonheur des animaux sauvages… et celui de leur fils pêcheur ! C’est en pensant à cette sixième génération à venir que le couple a franchi le cap : ils certifient petit à petit les parcelles du domaine en agriculture biologique, pour ancrer Chémery comme paradis viticole pour les vins de Touraine Oisly 

Benoit Daridan • Domaine Daridan

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Fabrice Barbeillon • Domaine Barbeillon

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